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Image insoutenable : l'animateur de la version Japonaise de Fort Boyard, après avoir assommé Passe-partout, vole les Boyards sous l'oeil effaré de Passe-temps, d'Indra et des candidats.
(Au passage, je signale que le correcteur word ne reconnait pas "oeil " et me propose "poil" à la place. Qui m'explique ?)
A 1 heure en train de Tokyo, Kamakura fut capitale du Japon de 1192 à 1333.
Il reste de cette période une ville constellée de temples et de batiments religieux de tout types, comme Kyoto. Mais à la différence de cette dernière, Kamakura a tout les aspects d'une petit ville, coincée entre la mer et la montagne. Pour nous changer un peu les idées, nous somme allés y faire un tour avec Miho.
Et en tant que tel, cette ville m'a proprement ébloui par sa nature incroyable. Des fleurs et des arbres partout, en explosions de couleurs.
Ci dessus, deux types d'érables, une greffe (?) de fleurs sur un arbre, un jardin zen, et un jardin du temple En-gakuji
Sans trop de rapport, un des temples de Kamakura abrite une divinité locale, appellée Raskaru Kapaku. La légende locale parle de boulu de cristalu, enfin j'ai pas trés bien compris.
Sinon, en vrai, c'est une statue à la gloire d'un moine ayant pratiqué des austérités par le jeune, vous l'aurez bien compris.
Pour en finir avec la présentation des lieux, avant de passer plus tard à la deuxième partie concernant les temples proprements dit, voilà l'hotel ou nous avons passé la nuit. Nous avions cherché un hotel pas cher, et quel ne fut pas notre surprise en voyant ça :
En plus, l'hotel était rempli d'hommes et femmes tirés aux quatres épingles. Nous pensions faire une erreur ; mais non, c'était bien l'hotel que nous avions réservé, pour une soixantaine d'euros. Et même, pour une raison toujours inconnue, nous nous sommes retrouvé avec une chambre différente de celle réservée, et différente dans le bon sens : dernier étage, quatres pièces. Que du bonheur.
J'ai été frappé par la justesse d'une réplique du film "The last Samouraï". Je ne me rappelle pas les mots exacts. (Mangeur ou Us ?). En voici cependant le sens :
Les Japonais aiment à atteindre la perfection dans un domaine spécifique, en répétant encore et toujours les mêmes gestes.
C'est on ne peut plus vrai. Cet aspect-là, qui tend maintenant à s'évanouir -comme le reste de la culture traditionelle Japonaise, d'ailleurs- est perceptible dans les arts traditionnels japonais, qui sanctuarisent les gestes milles et milles fois répétés. Que ce soit le bushidô (Voie du guerrier, par extension les arts martiaux), le sadô (cérémonie du thé), l'ikebana (art floral), ou les gestes du forgeur de sabre remettant son ouvrage cent fois sur le métier, les Japonais ont de l'admiration pour le "geste parfait".
Permettez moi à ce titre de vous conter une histoire. Les héros ne sont autre que Jesus et moi. Alors que nous étions sur la cote de San-in, au nord de Kyoto, nous fîmes une pause pour la nuit sur un belvédère qui donnait à voir un paysage absolument magnifique. Je n'ai hélas qu'une miniature de photo de photo pour vous montrer un peu ce lieu.
Au petit matin, c'est à dire 4-5 heures, aprés une nuit horrible bouffés par les moustiques, nous fûmes réveillés par un petit vieux qui prenait des photos de la cote. Avant de le jeter du haut de la balustrade comme juste punition pour nous avoir réveillé, j'engagais un brin de causette pour assoupir sa méfiance, bien naturelle, à l'égard de ce qui pourrait bien être des Américains.
Et là, stupeur, j'appris qu'il venait prendre une photo de la cote presque chaque jour depuis 8 ans ! Depuis, à chaque fois que des amis s'exclament devant la qualités des photos de calendriers japonais, je leur raconte cette anecdote. Qui souvent les emmerde.
Dés lors, il ne faut pas s'étonner du fait que les hardcore gamers ou les otakus soient japonais : qu'un fan passe 9 heure par jour à améliorer son temps sur super mario bros 2, ce n'est que dans la logique des choses.
Dans une langue, ce qui n'est pas traduisible de manière évidente est aussi souvent le plus intéressant. Il nous renseigne sur le culture, la manière qu'on les habitant du dit-pays de percevoir les choses. Par exemple, saviez-vous que les Inuits ont plus d'une dizaine de mots pour désigner la neige ?
La langue Japonaise a aussi bien évidemment, ses spécificités.
Par exemple : komorebi. Ce mot désigne le jeu du soleil au travers des arbres. (Pour les connaisseurs, il est présent dans l'opening de Perfect Blue et dans l'ending de Kiki delivery service). Et ce n'est peut-être pas un hasard : L'arbre qui symbolise le mieux cette notion, pour moi, est l'érable Japonais ou momiji.
Je l'adore.
(Photos prises à Kamakura, ancienne capitale du Japon=
Si votre serviteur tire une tronche bizarre -et je veux dire, plus que d'habitude- ce n'est pas à cause du soleil dans les yeux ; mais parcequ'il vient de gouter à une glace à la patate douce violette. (Murasaki imo)
Verdict : sur l'échelle de Pierroux, entre "Etrange" et "Bizarre", c'est à dire entre "Mangeable" et "Pas bon"
Une grosse semaine d'absence, due à la "Golden week", période faste de l'année avec trois jours fériés successifs (mercredi, jeudi, vendredi). Une grande partie des japonais posent leurs rares jours de congés pour faire un pont complet, et ainsi assouvir leur passion cachée pour l'attente en queue devant les distributeurs, les trains, ou les attractions de Disney. Par exemple, ici, queue de gauche (25 minutes) pour acheter les billets de trains, queue de droite (40 minutes) pour rentrer dans le susdit train.
Mais venons en aux faits.
C'est un poncif, on est bien d'accord. Mais un poncif vrai. Les Japonais adorent les distributeurs. Il y en a de boissons, environ tout les 500 mètres, de cigarettes, de glaces, de ramens, mais bizarrement pas de barres chocolatées ou de snacks, comme par chez nous (peut-être est-ce du à une question de santé publique vis-à-vis de l'obésité, ou au peu de succés des snacks chocolatés ?)
Quand je pense qu'aprés les banques justifient la fermeture à 6H des distributeurs pour des questions de sécurité*, je me gausse. Il doit y avoir plus d'argent dans les distributeurs que dans les banques du Japon réunies.
* remarquez que, révolution, les banques ont depuis peu (1 mois) des ditributeurs dans les convenients stores. Non sans, au passage, toucher une trés généreuse taxe de retrait.
