Avant d'attaquer la deuxième partie sur Kamakura, et en l'absence de mon conseiller culturel, une petite note à rebrousse-temps.
Or donc, il y a trés exactement environ deux mois, une personne officiant dans un cercle d'amitié international m'a prié de venir faire un cours sur la France, sa culture, sa géographie dans une fac privée.
A la base, c'était un cours d'anglais, chose qui aura son importance par la suite. Notez le sur un petit papier, pour ne pas l'oublier. Il était destiné à des étudiants en "seikatsu bunka", en Français : culture de la vie quotidienne. En clair : cours de cuisine, de ménage, comment faire la lessive, à un public à plus de 80% féminin, et destinées à être futures femmes -et hommes ?- au foyer. Du moins je pense. Trés japonais comme, truc, ça non ?
Remarquez, en France on a la même chose, ça s'appelle psycho. Non je déconne, c'était juste pour vanner Christelle.
A la fin, la prof demandait d'écrire des questions en anglais (ressortez le petit papier). Les heureux rédacteurs des meilleurs messages gagnaient le droit de venir me poser la question. Voilà un petit florilège des questions un peu originales ou décalées reçues, à coté des "What is your febarite food ?" (sic), des dizaines de "how tall are you ?" et presque autant de "do you have girlfriend ?". En tout, j'ai du recevoir une petite vingtaine de papiers.
On commence par les originales, en forme ou fond :
La dernière prendra toute sa saveur quand vous apprendrez que la question se traduit par : "Que faudrait-il que je mange pour devenir beau ?"
Maintenant, les déclarations d'amour, en premier celles en version anglaise.
Maintenant, celles en Japonais, qui necessitent une traduction; mais heureusement, elles sont souvent accompagnés par des illustrations explicites.
Quel âge avez-vous ? Avez vous une copine ?
Qu'aimez vous en France ? Que pensez-vous des japonaises ? Vous être beau !
Vous avez une copine ? Vous êtes trop beau !
Vous aimez quoi ?
Vous mesurez combien ?
Bref. Tout ça pour montrer que ne me situant pas dans l'échelle haute du physique en France, je reçois au Japon moultes propositions ; l'affirmation selon laquelle les japonaises seraient attirés par les étrangers est donc plus que vraie (D'autant plus qu'ils sont moins abondants. Si un étranger à Tokyo est désormais un lieu commun, pour la plupart des étudiants c'était la première fois qu'ils parlaient à un étranger !
Je pense par contre que cet attirance première reste trés superficielle. Des cheveux qui ne soient pas bruns, une taille un peu grande, ça ne fait pas un couple.
Mais ça peut le commencer.