Bon, autant le dire de suite, ça n'a pas été facile. Déja, au niveau de la langue, ça coince un peu : je n'arrive pas toujours à comprendre ce qu'ils disent. C'est peut-être même pire qu'au Japon, car là bas en me voyant arriver ils comprenaient de suite que j'étais un étranger.
Aprés un voyage dont je parlerai peu (puisqu'il fut sans surprise trés fatiguant et ennuyeux), le jour se leva sur ma première journée aux Etats-Unis.
Qui fut un échec.
Elle avait pourtant bien commencé. Arguant du fait que même si j'étais diplômé, j'étais ici pour un stage (en me gardant bien de leur dire que j'allais être grassement payé) je réussis à faire baisser le prix de ma chambre de 31$ à 21$ la nuit. Faites le calcul, c'est une économie substantielle.
Motivé par cette première victoire, je me rendais d'un pas fier et altier en taxi à mon rendez-vous médical. Il faut savoir que le taxi ça coûte cher. Genre 35 euros pour 15 minutes, quand même. Mais bon, mon rendez-vous étant tout prés d'un Wal Mart, donc je me suis dit que j'allais en profiter pour acheter un vélo, en plus de faire quelques menues courses de nécessité. C'était juré : plus jamais de taxi.
Aprés m'être perdu deux fois, mon moral était un peu moins flambant.
Aprés que ma chambre à air avant ait explosé, mon moral était neutre. Heureusement, ça s'est produit tout prés d'un magasin de sport. Au passage, je n'ai pas pu résister à la tentation de me ridiculiser deux fois en m'illustrant par ma non connaissance des pièces de monnaie ( "Vous avez la monnaie ?" "Peut-être...") et des unités de longueur ("16 ou 26 inches votre pneu ?" "Heuuuuuu")
Aprés avoir dû demander de l'eau en urgence à une maison, mon moral était tombé sous zéro. Il faut dire qu'on peut faire moults kilomètres sans trouver de magasins, et qu'il fait au moins 40° ici, on est en plein milieu du désert !
Et finalement, c'est la crevaison de ma chambre à air arrière qui a fini de m'achever. Tout bien considéré, c'était peut être heureux, puisque je me suis rendu compte à postériori qu'il était impossible de rallier Kennewick (ville du rendez-vous) à Richland (là où j'habite) en vélo. Il faut franchir une rivière, et les seuls ponts permettant de le faire sont....des autoroutes.
De dépit, je rentrais en taxi.
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