Cette dichotomie existe aussi entre la France et le Japon (J'avais d'ailleurs écris un billet à ce sujet) ; mais elle ne m'a jamais paru aussi claire depuis que je suis ici...
Comparaison 1
Comparaison 2
Comparaison 3
Comparaison 4 (Le poème anglais est difficile à saisir; mais qu'importe, l'image suffira)
Cet automne
Je n'ai pas d'enfant sur les genoux
Pour contempler la lune.
Onitsura
A ROUTE of evanescence
With a revolving wheel;
A resonance of emerald,
A rush of cochineal;
And every blossom on the bush
Adjusts its tumbled head,
—The mail from Tunis, probably,
An easy morning’s ride.
Emily Dickinson
Voyez-vous où je veux en venir ? La culture Japonaise se faisait par touches simples, presques austères pour nous. La culture occidentale se fait par mélanges, de temps en temps écoeurants.
Et cette opposition ne se manifeste pas que dans les arts...
D'ailleurs c'est marrant le fossé entre l'art nippon traditionnel (sobre, "zen" pourrait on dire en faisant une lapalissade), et la culture japonaise sous influence occidentale qu'on voit aujourd'hui (mangas, TV...). Du moins ca reste l'observation extérieure d'un gars qui est jamais allé au Japon. L'art traditionnel est-il encore très présent là-bas, ou est-il pourri/submergé par la culture occidentale ?
(il est un peu sérieux à mon gout ce commentaire, promis la prochaine fois je parlerai de poils et de zakouskis)
Rédigé par : Jeannot | 16 novembre 2007 à 17:54
NON, PAS ZATOUSKIIIIIIII !!
Hum. Excellente question, merci de l'avoir posée. On sent qu'on a affaire à quelqu'un qui a fait un cursus brillant (Ho mais quel hasard, j'ai fait le même dis-donc !)
Et bien je dirais que c'est le mélange apparemment impossible des deux types de culture qui fait une bonne part de l'intérêt du Japon. Par contre, je ne suis pas sûr que ça dure (Comme c'est le cas pour la culture Française, les gens les plus attachés à la culture Japonaise doivent être étrangers ^_^)
Et une chose: je ne fais pas de jugement de valeur absolu; en revanche, je tends à penser que les "plaisirs orientaux" sont difficiles d'accés mais plus profond, tandis que notre culture compense l'intensité moindre par la quantité. Quel est le bon schéma ?)
(Et interdiction d'être graveleux sur ce dernier paragraphe)
Rédigé par : Rens | 17 novembre 2007 à 04:35